Grande Bretagne : les cigarettes électroniques vont-elles faire baisser le prix des assurances-vie ?

La vague de fumeurs ayant troqué le tabac contre les « e-cigarettes » sensées être plus sûres soulève la question de la tarification de l’assurance et des rentes.

Un fumeur qui consomme 10 cigarettes par jour qui arrête le tabac pour opter pour les cigarettes électroniques pourrait économiser plus de 1.000 livres (environ 1200 euros) par an.

Mais il pourrait également bénéficier d’une réduction 40% sur ses primes d’assurance vie et d’assurances maladie – si l’industrie du pays suivait l’exemple d’un assureur et s’engageait à considérer les vapoteurs comme « non-fumeurs ».

L’adoption rapide des cigarettes électroniques qui sont sans tabac mais qui impliquent l’inhalation de petites quantités de nicotine vaporisée, a pris les gouvernements et les autorités sanitaires par surprise. Il y a déjà plus d’un million d’utilisateurs du produit en Grande-Bretagne et de nombreux magasins, y compris les supermarchés, revendent ces appareils.

Mais cette nouvelle tendance n’a pas été prise en compte de manière appropriée par le secteur de l’assurance – même si le tabagisme demeure l’un des principaux facteurs qui déterminent le prix de la couverture.

Un courtier en assurances spécialisé a attiré l’attention des professionnels sur la question en proposant, plutôt avec succès, une assurance vie à des taux non-fumeurs pour un certain nombre de clients qui utilisent seulement les e-cigarettes. L’assureur en question, qui est l’un des plus grands de la Grande-Bretagne, a été préalablement informé de leurs habitudes de vapotage.

Le courtier, Harvey Sutton, conseiller financier indépendant basé à Manchester, a déclaré: «Tous les assureurs posent des questions sur l’usage du tabac et beaucoup, mais pas tous, posent des questions spécifiques au sujet de la nicotine. Nous avons réfléchi comment les vapoteurs pourraient répondre honnêtement aux questions relatives à leur utilisation des produits du tabac. Les cigarettes électroniques ne sont pas des produits du tabac. Nous avons parlé aux souscripteurs en question : nous ne faisons pas cela à l’insu des souscripteurs».

Bien que M. Sutton ait obtenu avec succès des polices pour un certain nombre de clients, à la fin de la semaine, des doutes ont fait surface car de nombreuses couvertures ont finalement été établies sur la même base. C’est en fait parce que les réassureurs – qui assurent les assureurs – n’ont pas déterminé leur position sur la question.

L’Association des assureurs britanniques a déclaré qu’il restait «un manque de preuves médicales concernant les bienfaits pour la santé à long terme » et a ajouté: «L’assureur est de plus en plus susceptible de se demander si l’auteur utilise des produits à base de nicotine, au lieu de sa consommation de tabac hebdomadaire.  »

L’insuffisance de preuves sur l’impact de la cigarette électronique sur ? la santé entrave les décisions des autres autorités sur la façon dont ces produits devraient être réglementés, taxés et vendus. Mais M. Sutton a déclaré que les assureurs devraient aborder la question maintenant. « Les modes de vie évoluent- les assureurs sont simplement en retard. »

Si comme beaucoup le croient, les e-cigarettes sont présentées pour ne pas nuire ou nuire le moins possible, et l’impact sur les assurances et autres produits financiers liés à la longévité, comme les rentes, pourrait être considérable.

Nigel Barlow, de la société Partneship, spécialiste en rente a indiqué : «C’est en effet un tout nouveau marché. Si l’e-cigarette semble réduire certains des risques associés au tabagisme, il y a des questions concernant les produits chimiques qui subsistent. Alors que nous ne prenons pas pour le moment en considération l’utilisation des cigarettes électroniques lorsque nous évaluons une rente, cela pourrait bien changer à l’avenir.  »

Les assureurs seront de plus en plus enclins à poser des questions sur le tabagisme et d’autres comportements nuisibles, et demander des tests après les souscriptions.

S’il est prouvé que les e-cigarettes sont significativement plus sûres, cela devra changer.

Une personne de 40 ans, cherchant une assurance vie de plus de £ 500,000 ( environ 590 000 euros) ne serait probablement pas soumis à un test pour usage de la nicotine, qui ne différencie pas le tabagisme de l’utilisation de l’e-cigarette.

Le lancement des cigarettes électroniques des grandes firmes de tabac est susceptible d’accélérer le développement. BAT, la plus grande firme de tabac de Grande-Bretagne, estime que 11 millions de personnes utilisent les e-cigarettes dans les grandes nations de fumeurs dans le monde.

La propre e-cig de la société BAT, appelée Vype, a été lancée plus tôt cette année. Imperial Tobacco, le principal concurrent de BAT, va lancer son modèle l’année prochaine

Dans cette effervescence du monde de vapotage, tout le monde veut profiter de la nouvelle tendance. Après les sites internet de vente en ligne, les boutiques spécialisées, quelques bars commencent aussi à faire leur apparition proposant des concepts originaux.

Le premier bar dédié à la e-cigarette du Royaume-Uni a ouvert ses portes à Londres, et les promoteurs du projet se sont mis en tête de définir de nouvelles règles sociales en réunissant les fumeurs et les non-fumeurs.

Le bar Shoreditch # vypesocial sera donc inauguré le mercredi 13 Novembre, offrant aux cadres londoniens une nuit bien arrosée mais sans les mégots.

Avec leurs objectifs de santé philanthropiques, le bar fera activement la promotion des cigarettes électroniques Vype, des produits qui se distinguent par leurs pointes souples qui tentent d’imiter l’expérience de fumer une vraie cigarette aussi réellement que possible.

Beaucoup ont été attirés par les e-cigarettes du fait que leur utilisation est autorisée dans les lieux publics. Et elles ne sont pas si mal que ça car la vapeur produite par les petits vaporisateurs est en fait assez agréable. Ils sont même proposés sous différentes saveurs (certaines plus savoureuses que d’autres). Mais certaines entreprises n’autorisent pas leur usage en intérieur. Elles peuvent être légales, mais cela ne signifie pas que vous pouvez fumer en n’importe où.

Alors, avec les fumeurs et les vapoteurs qui seront de plus en plus contraints à se mettre rapidement à l’abri des nuits fraîches de novembre, ce bar, premier exemple du genre aura-t-il du succès ? Ami des fumeurs sans permettre pour autant la vraie fumée? Qui irait au # vypesocial? Est-ce que ce type de bar pourrait réellement redéfinir les frontières sociales, ou sont-ils un peu givrés ?

La e-cigarette Outre Manche semble aussi populaire qu’en France et elle continue à bousculer nos petites habitudes. Si les assureurs Britanniques se mettaient réellement à considérer les vapoteurs comme des non-fumeurs, ils déclencheront une révolution dans le métier ! Peut être une bataille de plus à gagner pour l’e-cigarette ! Qui sait !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *